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À l’intérieur de son magasin Sobeys à Stratford, en Ontario, le directeur Jim MacGregor s’active. Dehors, il pleut à verse et le magasin est plutôt calme. Mais Jim est plus occupé qu’à l’habitude. C’est le quatrième jour d’une campagne de collecte de denrées alimentaires à l’échelle de la ville qui durera toute la semaine, et il voit à la coordination de nombreux détails.

« Aujourd’hui, je suis à la fois heureux et triste », dit Jim, avec des yeux pleins de bonté qui ne cessent de briller.

« Je suis heureux que la campagne de collecte de denrées alimentaires soit amorcée et que nous recevions beaucoup de dons », affirme Jim, le regard fixé sur l’aire de stationnement où est garée une semi-remorque, une banderole proclamant la campagne de collecte accrochée sur son côté. « Mais ça me fait mal au cœur de savoir que ceci soit même nécessaire, qu’il existe un besoin pour les banques alimentaires. »

Le but officiel de la campagne de collecte de denrées alimentaires, c’est de rassembler 23 000 kilos de nourriture en une semaine en ralliant les entreprises et les écoles dans un effort collectif pour regarnir les banques alimentaires à une époque de l’année où les étagères sont souvent vides.

Mais le but non officiel, c’est de donner les moyens à son jeune personnel de prendre les rênes de la campagne de collecte — et d’autres initiatives communautaires — dans l’avenir.

« Sobeys met l’accent sur l’engagement dans la collectivité, et j’essaie d’inculquer cela (à mes employés) », explique Jim. « Je leur fais valoir l’importance de bien se comporter au sein de la collectivité. »

Partout au Canada, il existe un besoin universel pour des dons alimentaires afin de venir en aide aux citoyens démunis, mais les bénéficiaires sont souvent stigmatisés — une attitude que veut enrayer Jim, à tout le moins au sein de sa propre collectivité.

« Avoir à recourir à une banque alimentaire, ce n’est pas honteux », affirme Jim. « Ce n’est pas honteux du tout. »

Le magasin Sobeys de Stratford n’est pas le seul à chercher les moyens d’améliorer la qualité de la nourriture offerte aux banques alimentaires locales — de nombreux autres magasins et des milliers d’employés d’un bout à l’autre du Canada participent à des efforts semblables. Tous les ans, avec l’aide de clients, de marchands affiliés et d’employés, des millions de dollars sont investis dans des centaines de banques alimentaires locales et dans des programmes de repas. Que ce soit en orchestrant des campagnes de collecte, en recueillant des fonds aux caisses, en parrainant un événement local quelconque ou en faisant un don, les employés de Sobeys sont résolus à améliorer les choses.

Les moyens de diminuer l’insécurité alimentaire sont aussi variés que les collectivités que Sobeys sert. Dans l’Ouest du Canada, par exemple, plus de huit millions de repas ont pu être servis en 2016. Dans le Canada atlantique, on a amorcé un projet pilote novateur qui assurera la livraison de nourriture fraîche plus fréquemment aux banques alimentaires locales.

S’il y a fil conducteur à l’échelle de l’entreprise, quelle que soit la province, c’est la mobilisation à la base des marchands affiliés, des directeurs de magasin et des employés. Il s’agit de gens comme Jim MacGregor.

À Stratford, Jim fait le tour des entreprises locales, des banques, des églises et des écoles, et y fait connaître la campagne de collecte de denrées alimentaires tout en incitant les gens à en parler. Il a choisi des jeunes, y compris des membres de son personnel, pour diriger des équipes qui font du porte-à-porte afin de recueillir des dons. Son personnel est équipé de sacs préparés, décorés par des écoliers, pour faciliter les dons de la part des clients. Il y a aussi des annonces à la radio, des banderoles, des affiches, des entrevues avec les médias et des rencontres d’équipe. Rien n’est laissé au hasard.

Sauf la météo.

Des journées consécutives de pluies torrentielles ont éloigné les clients et transformé en calvaire les expéditions de porte-à-porte. Mais Jim ne se décourage pas.

« Ça se passe près de chez nous. La faim est là, tous les jours », affirme Jim. « Et c’est cela dont il faut prendre acte. Elle est présente. Elle est palpable. Et il faut que ça cesse. »

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