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« Idi Amin Dada, c’était notre voisin », raconte Mike Sood, l’air décontracté, assis à côté de sa femme Usha sur leur sofa. « Il habitait dans la maison d’à côté. »

Il exprime ce fait comme on ferait un commentaire sur la météo. Le passage du temps a émoussé le sentiment de malaise que ressentaient les Sood en tant que ressortissants des Indes orientales vivant en Ouganda lorsqu’Idi Amin Dada a amorcé son règne de terreur, mais les souvenirs sont encore vifs.

« Quand il allait au travail ou qu’il rentrait à la maison, il se déplaçait en convoi », se souvient Mike. « Si on était sur son chemin, on dégageait. On n’hésitait pas à sauter dans un fossé s’il le fallait. Autrement, on aurait pu se faire tirer dessus. »

Les tensions ont monté et les Sood se sont enfuis, d’abord au Kenya, puis au Canada, où ils sont arrivés en 1968. « Mes parents ont emporté ce qu’ils pouvaient. Essentiellement, ils sont venus ici avec rien, sauf leurs enfants », explique Deepa Sood, qui avait quatre ans quand ses parents ont émigré au Canada. Ils ont d’abord habité avec des membres de leur famille à Calgary pour ensuite se retrouver en Nouvelle-Écosse. « Ils sont partis de zéro dans le bon vieux comté de Pictou. »

Deepa et son frère Vivek, qui n’avait qu’un an quand la famille a déménagé au Canada, ont commencé à vivre comme leurs voisins : en allant à l’école, en se joignant au mouvement Scout, en jouant au hockey. Parfois, ils se sentaient un peu différents — par exemple, quand les jeans qu’ils portaient n’étaient pas tout à fait à la mode — mais la plupart du temps, les différences étaient valorisées.

Pour Usha et sa famille, il n’y avait rien de plus naturel que de faire goûter aux nouveaux amis la cuisine du Punjab, avec pour résultat que souvent, les amis des enfants prenaient l’habitude de flâner à la maison, dans l’espoir de se faire inviter à souper.

La nourriture se trouvait au cœur de toutes les réunions, qu’elles soient grandes ou petites, importantes ou banales. « Ça se jouait toujours autour de la famille, des amis, de la nourriture et du plaisir, et c’est encore comme ça que ça se passe aujourd’hui », raconte Vivek.

Vivek a commencé à travailler au magasin Sobeys numéro 1 en 1984 comme emballeur. Aujourd’hui, il est Vice-président exécutif, entreprises connexes et habite à Halifax avec sa femme Stephanie et leurs filles, Jaya et Riley. Il se dit reconnaissant pour la vie que ses parents ont créée pour lui ici et pour les possibilités que lui a offertes Sobeys.

« Que ce soit à Rob, à Donald ou à David (Sobey), je voudrais leur dire merci, de tout cœur », souligne Vivek. « Beaucoup de choses ont changé dans ma vie depuis le jour où j’ai été embauché par l’entreprise. J’ai vécu beaucoup de transitions et je me suis toujours senti entièrement appuyé. »

Selon Deepa, c’était l’espoir de trouver un tel avenir qui a poussé ses parents à venir au Canada. Deepa a commencé sa carrière chez Sobeys en tant qu’étudiante, travaillant dans la salle du courrier et au service de la comptabilité.

« De nos jours, les gens sont à la poursuite de l’argent », dit-elle. « Quand mes parents sont arrivés ici, les gens étaient à la recherche d’un avenir. Il y a une différence entre l’argent et les possibilités d’avenir. Je crois que les efforts de mes parents ont porté leurs fruits. Si j’ai réussi dans la vie, c’est grâce à la façon dont j’ai été élevée et à l’endroit où j’ai grandi. »

Aujourd’hui, Deepa est gérante adjointe de catégorie à Stellarton. La culture familiale caractéristique de Sobeys lui tient à cœur et celle-ci persiste au sein de Sobeys, même si l’entreprise s’étend maintenant d’un océan à l’autre du pays.

« Je me souviens encore de l’époque où Donald Sobey allait au travail à pied. Il portait un complet et il marchait le long de la rue Foord », raconte Deepa. « Il n’a jamais été prétentieux. Sobeys a tout simplement toujours fait partie de nos vies. »

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