Comme c’est le cas dans de nombreuses collectivités autochtones, le pow-wow annuel est une journée de célébration pour la Première Nation Eskasoni, l’une des cinq collectivités micmaques de l’île du Cap-Breton en Nouvelle-Écosse.

Pour Renee Sylliboy, gérante du magasin Foodland d’Eskasoni, seule épicerie offrant des services complets à la collectivité de presque 4 000 habitants, le pow-wow évoque de profonds sentiments.

« Je suis vraiment fière d’être celle que je suis », déclare la femme de 41 ans, mère de quatre enfants et lointaine parente de l’ancien grand chef micmac John Denny Sylliboy.

Le pow-wow d’Eskasoni rassemble les résidents et les anciens résidents et permet de mettre en valeur l’histoire, la culture et la spiritualité de la nation micmaque. « Nous venons de loin en tant que communauté », souligne Renee. « D’une certaine façon, cet événement est la célébration de notre survie. »

Danseurs à l’occasion du 26e pow-wow annuel d’Eskasoni.

Renee, qui est née à Eskasoni mais partie vivre ailleurs durant ses études secondaires pour ensuite revenir dans sa ville natale, est un exemple de la résilience de cette communauté. Elle parle couramment le micmac et l’utilise à la maison, tout comme ses enfants qui ont fréquenté l’école d’immersion micmaque.

Sa maison est remplie de paniers micmacs magnifiquement tressés et décorés. Chaque année, Renee fait un pèlerinage à Chapel Island, au lac Bras d’Or de l’île du Cap-Breton, le lieu le plus sacré de son peuple.

Pendant le pow-wow annuel, elle contribue à rendre hommage à sa communauté, à ses aînés et à ses traditions. Après tout, c’est son magasin qui fournit la majeure partie de la nourriture pour le pique-nique des enfants, l’un des principaux événements du pow-wow. Elle s’occupe personnellement de persuader d’autres fournisseurs de donner de la nourriture et des prix afin de faire de la journée un succès retentissant.

« Nous sommes une communauté tricotée serrée », affirme Renee. « Tout le monde connaît ses voisins et nous travaillons tous ensemble, tant notre personnel que notre collectivité, comme une vraie équipe. »

Cet esprit communautaire s’est clairement manifesté en octobre 2016, lorsque la queue de l’ouragan Matthew a touché la Nouvelle-Écosse avec ses vents violents et sa pluie abondante. Eskasoni a alors été frappée de plein fouet par la tempête qui s’abattait sur la province et la collectivité a connu des crues soudaines.

Les vents ont causé des pannes de courant et les rivières ont débordé de leur lit, emportant les routes aux deux extrémités de la réserve et inondant des centaines de maisons.

En raison des pannes, une quantité énorme d’aliments a été perdue. C’est alors que Renee et Foodland sont intervenus afin de veiller à ce que personne ne manque de nourriture.

Son magasin a offert une réduction de 30 % sur toutes les marchandises, sauf le tabac et les billets de loterie, aux résidents d’Eskasoni et des collectivités environnantes. Grâce à Sobeys, la société mère de Foodland, d’énormes palettes de nourriture ont été livrées pour approvisionner l’épicerie, mais aussi pour le barbecue organisé pour remonter le moral des résidents.

Au magasin, impossible de trouver un chariot libre. Les gens venaient faire leurs emplettes une première fois, ramenaient le tout à la maison, puis revenaient s’approvisionner. « Cela a été une expérience formidable pour la communauté », se souvient Renee.

L’année suivante, on a décidé d’offrir de nouveau une réduction de 30 % à l’occasion de Pâques. Cet événement a remporté un tel succès que Renee envisage d’en faire un événement annuel.

Le partage, l’esprit de communauté et le désir d’aider les gens dans le besoin sont la norme dans un lieu qui a traversé de dures épreuves comme celles qu’ont vécues les peuples autochtones de partout.

Le partage et l’esprit de communauté sont également la façon de faire des Sobey.

Le fait de toujours placer les clients, les gens et la collectivité à l’avant-plan et d’appuyer les initiatives locales constituent la motivation profonde de l’organisation depuis sa naissance, il y a 110 ans, à quelques centaines de kilomètres d’Eskasoni.

Aujourd’hui encore, le premier magasin Sobeys à Stellarton octroie du crédit à ses voisins. Pendant la Grande Dépression, Eliza, la mère de Frank Sobey, ne refusait jamais d’aider une personne affamée. « Si ce n’était d’hommes comme J.W. Sobey (le père de Frank), nous aurions crevé de faim », a dit la femme d’un mineur de charbon de l’époque.

Les mineurs étaient les meilleurs clients de J.W. Sobey. Il leur octroyait du crédit et le jour de la paie (le samedi), ils lui remboursaient une certaine somme. Pendant les périodes de maladie, de deuil, de désastre ou de fermeture des mines, J.W. Sobey absorbait les dettes des familles des mineurs jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de commencer à le rembourser.

« Un homme admirable, un homme doux, un sacré bon type », a dit un jour quelqu’un à propos de J.W. Sobey.

Plus tard, Frank Sobey et son fils William ont accompli leur devoir civique en occupant le poste de maire de Stellarton, leur collectivité d’origine. La famille a par ailleurs mis sur pied la Fondation Sobey, qui s’est donné pour mission d’améliorer la vie des gens en investissant dans la santé, l’éducation et les communautés.

La tradition se poursuit fièrement aujourd’hui, partout où l’on trouve le nom Sobeys ou celui des autres membres de son groupe de sociétés. Cette tradition est aussi bien vivante à Eskasoni, où Renee contribue à sa manière au bien-être de la communauté.

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